Lycée Jeanne D'Arc

De la Brasserie Saint-Hélier de Rennes, au Burkina Faso.

Des étudiants de BTS Communication ont voyagé, dans l’après-midi du 7 octobre 2022, grâce à la Maison de l’Architecture et des espaces en Bretagne (MAeB). Le festival d’architecture « Georges » avait pour objectif de sensibiliser le grand public à l’architecture de façon ludique et festive.

Mêlant expositions, conférences, parcours, projections et soirées, cette première édition s’est déployée dans 9 lieux emblématiques rennais : de l’Éole des Beaux-arts à la MAeB, du Pavillon Courrouze à l’ancienne Brasserie Saint Hélier, de l’Hôtel Pasteur à la Chapelle Saint-Yves.

Le nom du festival est un clin d’œil à Georges Maillols, architecte qui a façonné l’identité de Rennes avec notamment les emblématiques tours des Horizons, la Caravelle ou la Barre Saint-Just.

LA VISITE

À l’extérieur de la Brasserie Saint-Hélier, nous déambulons entre les photographies des lieux, des ouvriers et des principes de fabrication de la bière, durant 130 années. Ensuite, une ancienne ouvrière nous partage affectueusement des moments de sa carrière professionnelle, qu’elle a effectuée à la Brasserie. Nous retenons qu’il y avait 180 salariés en 1971 et plus que 30 en 2003.

Aujourd’hui, la Brasserie Saint-Hélier, est un lieu atypique de Rennes. Elle dispose de trois espaces tournés vers la transition écologique : la Halle, un espace évènementiel polyvalent ; le Studio, qui héberge des bureaux d’entreprises engagées ; et la Cantine, un restaurant.

L‘intérieur de la Brasserie accueillait l’exposition MOMENTUM OF LIGHT. Un ensemble de photographies, prises par Iwan Baan et Diébédo Francis Kéré, nous présentant l’interaction entre la lumière du soleil, architecture vernaculaire et vie quotidienne du Burkina Faso.

Clémence Lecanuet, médiatrice culturelle pour le festival et étudiante en architecture, nous accompagne pour cette visite immersive.

Elle explique d’abord – au petit groupe d’étudiants motivés de COM1 que nous étions – que l’architecture vernaculaire correspond à l’investissement des milieux naturels et répond à des besoins primaires. Elle est souvent faite par les populations elles-mêmes, ce type d’architecture est propre à un lieu, une région ou un pays. Elles sont réalisées à partir de ressources locales, aussi bien issues du réemploi que géo-sourcées (c’est à dire d’origine minérale comme de la terre).

Sur les premières photographies que nous analysons, nous remarquons des maisons, faites de terre et de boue, proches les unes des autres. Cette disposition ne laisse entrer qu’une faible quantité de lumière et crée une ombre de protection. De plus, certaines de ces habitations sont rondes, d’autres sont rectangulaires. Nous nous interrogeons alors sur cette dynamique de construction. En fait l’usage est différent selon chaque pièce. Les pièces rondes servent de stockage et les rectangulaires sont des pièces de vie. D’ailleurs lorsque la famille s’agrandie, un nouveau bloc rectangulaire est ajouté selon la disposition des maisons voisines.

Les maisons ne possèdent que très peu d’ouvertures. Il existe, en effet, que de toutes petites lucarnes ou des portes de 80cm de hauteur. Cela permet de préserver une certaine fraîcheur à l’intérieur. Au Burkina Faso, les températures peuvent monter jusqu’à 50 degrés en avril-mai. Les burkinabés cherchent à se protéger de cette chaleur. La journée, ils investissent les racines des arbres, protégées par leur canopée (partie supérieure de l’arbre avec du feuillage), ou alors ils s’installent dans les cours ombragées créées par la disposition des maisons.

Ensuite, une autre série de photographies montre des fresques sur les murs des habitations. Clémence nous explique que pour protéger les maisons, chaque femme y habitant peint ces dessins.

Nous terminons notre visite par des images de nuits où l’on observe les seules sources de lumière qu’émettent les téléphones portables ou le feu dans le paysage. Ces sources lumineuses sont mises en valeurs par des lampes placées au dos de chaque tirage. Une technique qui nous fait croire à un visuel numérique.

Un beau voyage partagé

 

Natasha TAMBA & Éléa LELEUCH,

Étudiantes en BTS Communication 1.